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L'histoire de la fête des mères : favoriser la natalité

La fête des Mères est une fête annuelle célébrée par les enfants en l'honneur de leur maman. Elle existe dans de nombreux pays et a lieu généralement au mois de mai. En France, elle est célébrée chaque année le dernier dimanche de mai, sauf si ce dernier coïncide avec la Pentecôte, auquel cas elle est reportée au premier dimanche de juin. Mais depuis quand existe-t-elle ? Quelle est l'histoire de cette tradition ?

C'est dans la Grèce antique qu'on retrouve les premières traces de cérémonies à l'honneur des mères. Ainsi, les cérémonies printanières, qui fêtaient le culte de Rhéa (ou Cybèle), la mère des dieux, avaient lieu aux Ides de Mars (le 15 mars) dans toute l'Asie mineure. Une fête romaine célébrait également les mères, lors des Matronales, le 1er mars (c'étaient les Matraliae, du latin mater qui signifie mère). Mais l'avènement des religions monothéistes et en particulier la religion chrétienne mit fin à ces célébrations qui disparurent pendant plusieurs siècles.
Il faut attendre le XVe siècle, avec les Anglais, pour que les mamans soient remises à l'honneur, avec le Mothering Day, qui a lieu durant le Carême.

En France, c'est sous le Premier Empire que l'idée de rendre un hommage officiel aux mères émerge. Napoléon avait imaginé une fête nationale pour célébrer les mères au printemps mais elle ne vit jamais le jour.

C'est finalement en 1906, à Artas, village du Nord-Isère, qu'est célébrée la première "fête maternelle" en France. Artas se revendique ainsi "berceau de la fête des Mères en France". Il s'agissait de récompenser les mères de famille méritantes de la localité, c'est-à-dire celles qui avaient une abondante progéniture. A l'initiative de Prosper Roche, fondateur de l'Union fraternelle des pères de famille méritants d'Artas, une cérémonie en l'honneur de mères de familles nombreuses eut lieu le 10 juin. Deux mères de neuf enfants reçurent un prix de « Haut mérite maternel ».

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La chasse sous l'Ancien Régime, un privilège de la noblesse

En préambule, je voudrais préciser que cet article a pour but d'évoquer l'histoire de la chasse en France, au Moyen Age et sous l'Ancien Régime. Il ne s'agit en aucun cas d'une apologie (ou d'une critique) de la chasse.

Comme vous le savez sans doute, la tradition de la chasse est associée à l'aristocratie. Au Moyen Age, c'était un privilège de la noblesse et des dignitaires de l'État et du clergé. Ainsi, la chasse au grand gibier était une prérogative de nobles et le petit gibier (lièvres, volatiles) était destiné au reste de la population. Certaines zones étaient réservées aux chasses royales : ce sont les capitaineries de chasse, créées sous François Ier.

Un privilège de nobles

Pendant tout le Moyen Age et l'Ancien Régime, la chasse est une distraction de gentilhomme et un privilège seigneurial. Les rois sont de grands chasseurs. Être admis aux chasses royales est un des plus grands honneurs de la cour. Louis XV et Louis XVI étaient tous deux de grands passionnés de chasse. Cette activité leur permettait d'échapper aux pesanteurs de la cour et du protocole que tous deux abhorraient. Louis XVI, dans son journal, évoque ses parties de chasse. A la date du 14 juillet 1789, lorsqu'il y écrit le simple mot : "Rien", beaucoup y voient à tort le signe de son désintérêt face aux événements révolutionnaires, alors qu'il signifie en fait qu'il ne s'est rien passé de notable à la chasse du jour (ou qu'il n'a rien pris). De nombreux autres « Rien » ou « Rien du tout » parsèment son journal, signifiant que le roi n’avait fait aucune prise de gibier ou n’avait pas participé à un événement lié à ses obligations (voyage, cérémonie...).

chasse louis xvi marie antoinette

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Mardi Gras : beignets, crêpes et carnaval avant le Carême

Aujourd'hui, c'est Mardi Gras. La journée où l'on mange des beignets, des crêpes et des gaufres... D'où vient cette coutume ? Pourquoi mange-t-on des beignets ? Et pourquoi se déguise-t-on ?

Mardi Gras est dans la religion catholique, une période festive qui précède le Mercredi des Cendres et le début du Carême. Les « Sept jours gras » se terminent en apothéose par le Mardi gras qui est l'occasion de festivités pour s'amuser et se défouler avant la période de jeûne et d'abstinence qui s'annonce. C'est le temps du Carnaval. Durant le Carême, le chrétien doit manger maigre, ne pas consommer de la viande et autres mets recherchés. Ainsi, on mange des beignets et des crêpes pour utiliser les aliments "gras" (comme le beurre) qu'on ne pourra plus consommer pendant la période de Carême.

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D'où vient l'expression "la trêve des confiseurs" ?

confiserieL'expression "la trêve des confiseurs" désigne la période des fêtes, c’est-à-dire la semaine qui va de Noël au Nouvel An. Contrairement à ce que ses termes semblent indiquer, elle ne signifie pas que les confiseurs s’arrêtent de travailler, mais que tout le monde s’arrête pour laisser les confiseurs travailler, c'est-à-dire vendre leurs douceurs.

C'est une période de repos dans plusieurs domaines :

- en politique : la trêve hivernale est suivie par le Sénat et l'Assemblée depuis 1875.

- sur les marchés boursiers, avec une accalmie traditionnelle à la période de Noël

- dans le monde du football (pour des raisons météorologiques)

- en entreprise : les entreprises préfèrent attendre la fin de la trêve pour régler leurs affaires

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Le lait d'ânesse, un lait précieux

On connaît tous la légende de Cléopâtre et de ses bains de lait d'ânesse aux pétales de roses. Aujourd'hui, avec la popularité grandissante des produits bios et naturels, le lait d'ânesse fait un retour en force. D'où vient cet engouement ?

Cléopâtre n'était pas la seule à tirer profit des bienfaits du lait d'ânesse : de tout temps, il était reconnu pour ses nombreuses vertus. Popée, l'épouse de l'empereur Néron, prenait également des bains de ce lait extraordinaire. Chez les Romains, c'était une boisson de luxe. Les Grecs le considéraient comme un remède : Hippocrate le recommandait pour toutes sortes de maux (cicatrisation des plaies, douleurs articulaires, etc.), Buffon le mentionnait dans son Histoire naturelle. Nefertiti en était également adepte, ainsi que, plus tard, Diane de Poitiers. En France, la noblesse et la bourgeoisie l'utilisaient à des fins cosmétiques. François 1er fit venir un médecin de Turquie, car il était en état de fatigue. Ce dernier lui prescrivit une cure de lait d'ânesse qui fut miraculeuse, et ses courtisans l'imitèrent. Il dit :

« Un jour d'une ânesse
Le lait me rendit la santé
Et je dois à cette circonstance
Davantage aux ânes qu'à la faculté.»
(François Ier)

D'autres consommateurs de lait d'ânesse célèbres à travers les âges : Joseph Kessel, Pline l’Ancien, Théo Van Gogh, Louis XIV, la marquise de Pompadour ou encore Pauline Bonaparte...

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Les rois, les dames et les valets dans un jeu de cartes

jeu de cartesUn petit article ludique pour se détendre en ce début d'été. Savez-vous qui représentent les figures d'un jeu de cartes à la française ? Hector, Lancelot, et autres Pallas ? Ce sont en fait des personnages célèbres de l'Histoire de France, de la mythologie ou de la Bible. Explications.

Ladies first, commençons ce tour d'horizon par les dames.

Les dames

Les reines ne sont pas les épouses des rois des jeux de cartes. Elles représenteraient les quatre voies par lesquelles les femmes peuvent régner : Rachel pour la beauté, Judith pour la pitié, Pallas pour la sagesse, Argine pour la renaissance.

- La Dame de cœur : La Dame de cœur (ou reine de cœur) symbolise la grâce et la beauté. Qui est-elle ? C'est Judith, personnage biblique qui, lors du siège de sa ville par les Babyloniens, séduit le chef ennemi, l’enivre, et lui coupe la tête durant son sommeil.

- La Dame de carreau : Rachel est également un personnage biblique, de la Genèse. Elle est la cousine et la seconde femme de Jacob. Elle est aussi la fille de Laban et la sœur de Léa.Le tombeau de Rachel, lieu saint du judaïsme, symbolise pour les Juifs la route que les Judéens prirent lors de l'exil de Babylone.

- La Dame de pique : Pallas. Il y a plusieurs Pallas dans la mythologie, mais on peut considérer qu'il s'agit ici de Pallas Athéné, c'est-à-dire "Athéna la sage", la déesse grecque de la Guerre et de la Sagesse, née en sortant de la tête de Zeus, toute habillée et en armes.

- La Dame de trèfle : Argine. C'est la seule Dame du jeu de cartes qui n'existe pas. Argine serait un anagramme de « Regina », qui signifie "reine" en latin.

Qu'en est-il des rois ? Les rois des jeux de cartes sont plus connus, car ce sont des héros ou personnages légendaires.

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Le statut de la femme en Norvège

femme norvégienneA l'occasion de cette Journée Internationale de la Femme, je me suis dit qu'il serait intéressant d'évoquer un pays réputé pour son avance en matière de droits de la Femme : la Norvège. « Sûres d'elles-mêmes, robustes et libérées ­ la condition des femmes norvégiennes est la meilleure du monde », prétendent deux experts américains. Les Norvégiennes sont-elles réellement mieux loties que nous ? Si oui, dans quelle mesure ? Petite mise au point.

En Norvège, les droits de la femme sont une question importante sur le plan politique. Depuis plusieurs décennies, le gouvernement et le Parlement norvégien mènent une politique aiguë en faveur de l'égalité des sexes. D'ailleurs, les gouvernements qui se sont succédé depuis les années 1980 ont toujours été constitués de près de 50 % de femmes. De nombreux pays s'inspirent des méthodes norvégiennes pour promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes.

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L'école maternelle, des écoles pour pauvres aux écoles pour tous

salle d'asileEn ce moment, je m'intéresse beaucoup à la question de l'école maternelle. Je me suis donc penchée sur son histoire et son origine. Saviez-vous que l'ancêtre de l'école maternelle datait de 1771 ? Encore une invention du XVIIIe siècle. :) Le siècle de Rousseau qui marqua durablement les réflexions sur l'éducation avec son livre Emile ou De l'Education, ouvrage fondateur et moderne pour l'époque, toujours recommandé actuellement aux enseignants de maternelle...

Les salles d'asile du XIXe siècle

Les premiers lieux d'accueil de jeunes enfants ouvrent à l'initiative de personnes comme le pasteur Jean-Frédéric Oberlin, qui crée une "école de tricot" dans les Vosges, pour des enfants de quatre à sept ans. A partir de 1825, avec la Révolution industrielle et l'émergence d'une classe ouvrière, se développent des institutions nouvelles appelées "salles d'asile" ou "salle d'hospitalité", destinées aux enfants d'ouvriers. Leur vocation est sociale et hygiéniste : il s'agit de protéger ces enfants des dangers de la rue. On leur inculque des habitudes d’ordre, de propreté et de respect qui les préparent à "une vie honnête, décente et chrétienne".
En Allemagne, en 1840, Friedrich Fröbel crée le jardin d’enfants. Ce socialiste romantique veut développer l’intelligence et le cœur des enfants dans une projet éducatif qui s’adresse aux classes moyennes. 

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Les origines de la Saint Sylvestre et du Réveillon

réveillonLe Réveillon de la Saint-Sylvestre est la fête qui célèbre chaque année la fin de l'ancienne année et l'arrivée de la nouvelle. Chaque pays a ses traditions pour fêter le réveillon de la Saint-Sylvestre, mais généralement cette fête se célèbre entre amis. Elle peut également se passer avec de parfaits inconnus. Le repas du Jour de l'An, lui, se déroule plutôt en famille.
Par tradition, le réveillon de la Saint-Sylvestre est un réveillon bruyant ; en effet, une ancienne croyance commune aux pays d'Europe veut que le bruit fasse fuir les démons et les mauvais esprits. Il est coutumier d'organiser l'attente de la nouvelle année dans l'abondance et dans la joie. Plus les mets sont variés et riches, plus le réveillon sera de bon augure pour l'année à venir.

Le Réveillon, une fête antique

Les origines de la Saint Sylvestre sont multiples et remontent à la nuit des temps, à Babylone, soit environ 2000 ans avant Jésus-Christ. Depuis toujours, les peuples et les cultures du monde entier fêtaient le solstice d'hiver. Dans la Rome antique, c'étaient les Saturnales, une fête typique du « crépuscule de l'année », au cours de laquelle étaient offerts de somptueux banquets. A l'occasion du changement d'année, on s'échangeait des pièces et des médailles. Cette tradition perdure avec les étrennes qui sont remises aux enfants le jour de la nouvelle année. Une dizaine de jours après les Saturnales, les Romains organisaient des échanges de voeux lors de repas qui s'accompagnaient d'offrandes de rameaux verts et de confiseries. Cette période de fêtes était clôturée par les jeux du cirque.
Jusqu'à Jules César, la fête célébrant la fin d'année n'était pas une date fixe. Jules César a fixé la fin d'année au 31 décembre. En France, il fut attendre Charles IX pour que le premier jour de l'année, le Nouvel An, soit fixé au 1 janvier.

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