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Un peu d'Histoire

Pourquoi le coq est-il l'emblème de la France ?

Savez-vous comment le coq est devenu l'emblème de la France ? Pour cela, il faut remonter jusqu'à l'époque des Gaulois. Vous connaissez sans doute l'expression "le coq gaulois"...

Lorsque les Gaulois envahissent l'Italie au début du IVe siècle, les Romains les voient comme des sauvages, des vantards, des braillards... Ils se disent : "Ce sont des coqs". En latin, coq signifie "gallus". Par un jeu de mots, ils ont donc désigné les Gaulois par le terme "Galli". Au Moyen Age, reprenant ce jeu de mots romain, les voisins ennemis des Français taxent les rois de France de "coqs". Curieusement, les anciens rois ont fait de cette moquerie l'emblème royal. Henri IV et Louis XIV font fabriquer des monnaies sur lesquelles était gravé, au revers, le coq royal. On retrouve ce même coq sur les grilles du palais de l’Élysée.

 

Source : Les Gaulois expliqués à ma fille, Jean-Louis Brunaux, Editions du Seuil, 2010

 

Les couvents de jeunes filles au XVIIIe siècle

Comme son nom l'indique, ma série "Le Couvent de la reine" se déroule en partie dans un couvent de jeunes filles nobles, à Versailles. Je vais donc vous parler un peu plus de ces institutions, qui avaient pour mission d'éduquer les filles.

Au XVIIIe siècle, l'instruction des filles de bonne famille (noblesse et bourgeoisie) se faisait en majorité dans les couvents. L'objectif n'était pas d'en faire des femmes savantes mais de bonnes épouses et de bonnes mères. Les connaissances et le savoir qu'on leur inculque sont donc sommaires et réduits au minimum...

La sélection des élèves

Les couvents n'intègrent pas n'importe qui dans leurs rangs. Plus l'établissement est prestigieux, plus la sélection est rude. Les critères de sélection sont la santé de la postulante, la richesse et le prestige de sa famille. La fourchette des frais de scolarité varie de 100 à 1000 livres par an : dans les couvents pour filles de plus basse extraction comme celui de Sainte-Anne, les élèves dorment dans des dortoirs, tandis que dans un couvent plus prestigieux comme l'Abbaye de Panthemont, elles ont leur propre chambre et même des domestiques. 

Certains établissements accueillent aussi bien des riches que des pauvres, mais dans ce cas, on veille à ne pas les mélanger. Leurs emplois du temps respectifs font qu'elles ne se croisent jamais, afin d'éviter les jalousies et tensions.

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Des prématurés célèbres

Anne GeddesQuel est le point commun entre les personnes suivantes ? Napoléon Bonaparte, Hortense de Beauharnais, Isaac Newton, Charles Darwin, Victor Hugo, Voltaire, Albert Einstein, Henri IV...
Ce sont des prématurés.

Il y a quelques jours, le 17 novembre exactement, a eu lieu la la 3e journée mondiale de la prématurité.
Elle a été créée en 2009, à l'initiative de l'association SOS Préma, qui, comme son nom l'indique, oeuvre pour la cause de la prématurité en France : prévention, suivi des grossesses à risque, prise en charge des familles. 
J'ai décidé d'en parler ici, même si la date est dépassée parce que c'est une cause qui me tient à coeur.

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Le bébé à travers l'Histoire

1281126__baby_boy__2De nos jours, il faut bien le dire, les parents sont généralement "gagas" de leur bébé. Mais cela n'a pas toujours été le cas, loin s'en faut.
Jusqu'au XVIIIe siècle, on désigne le nourrisson par le terme "poupard" (au sens de poupée). Le nourrisson n'amuse guère et est associé à l'idée de fragilité et de précarité.
En effet, à cette époque, un enfant sur 4 meurt avant l'âge d'un an. Les causes principales de cette mortalité ? Malformations, accidents de grossesse, accouchements difficiles, mauvaise hygiène des matrones, pansements non stériles, coups de froid pendant les baptêmes, diarrhées, fièvre, typhoïde, dysenterie, entérocolites...

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Propagande révolutionnaire et propagande royaliste

On peut dire que la propagande révolutionnaire consistant à dénigrer les rois a bien fonctionné puisqu'aujourd'hui encore une majorité de Français a une image négative et fausse des souverains de la Révolution, à savoir Louis XVI et Marie-Antoinette.
On les associe encore à des poncifs qui n'ont aucune véracité historique ou sont réducteurs : le gros Louis XVI et ses serrures (oubliant que c'était un homme extrêmement brillant et cultivé), la frivole Marie-Antoinette qui ne songe qu'à s'amuser et ignore les problèmes du peuple... Beaucoup croient fermement qu'elle a prononcé la phrase : "Ils n'ont pas de pain ? Eh bien, qu'ils mangent de la brioche". Quand ils apprennent que ce n'est qu'une légende, certains sont même surpris. C'est dire la force et la pérennité du discours révolutionnaire.

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La dernière guillotine, Louis XVI et Guillotin

Voici une photo de la dernière guillotine, utilisée pour l'ultime fois en 1977. Depuis l'abolition de la peine de mort en 1981, elle est entreposée à la prison de Fresnes.

La guillotine est une machine qui était utilisée pour l’application de la peine de mort par décapitation en France, dans certains cantons de Suisse, en Suède, en Belgique et en Allemagne. Elle vit le jour sous la Révolution.

C'est le docteur Joseph Ignace Guillotin qui la préconisa pour rendre la peine capitale plus humaine...(oui, vous avez bien lu !). Il considérait la méthode moins douloureuse et moins violente que la pendaison ou la décapitation à la hache. En effet, l’agonie des pendus pouvait être longue et les décapitations à la hache ratées. Avec la guillotine, du fait de l’instantanéité de la sentence, la mort était plus décente.

« Le couteau tombe, la tête est tranchée à la vitesse du regard, l’homme n’est plus. À peine sent-il un rapide souffle d’air frais sur la nuque. » C’est ainsi que Guillotin présenta la méthode à l’Assemblée constituante.

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God save the Queen : l'hymne national britannique est d'origine française

L'équivalent britannique de "La Marseillaise" n'a rien de vengeur ni de violent, contrairement à son homologue français né en pleine Révolution. L'hymne de la royauté britannique est plutôt du genre cantique (c'est un motet), mais il a un point commun avec "La Marseillaise" : "God save the King" a été écrit et composé en France par des français...

"Grand Dieu sauve le Roi" est un chant composé par la duchesse de Brinon et mis en musique par Jean-Baptiste Lully, pour célébrer, en 1686, la guérison de Louis XIV, atteint d'une fistule anale. Pour le soigner, il fallait l'opérer, mais l'opération était à l'époque très risquée. L'intervention consistait à ouvrir la plaie afin de la nettoyer. Aussi Louis XIV retarda-t-il longtemps le moment de l'opération. Après plusieurs mois de calvaire et de douleurs, elle fut finalement réalisée. De nouvelles interventions furent nécessaires, car l'infection reprenait. Ce n'est qu'en décembre 1686 que le roi fut déclaré guéri. Madame de Brinon, supérieure de la maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr (fondée par l'épouse morganatique du roi, Madame de Maintenon), se crut obligée de remercier Dieu en écrivant un poème à la gloire de son maître. L'œuvre plut au roi et Lully la mit en musique.

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Les noms et la Révolution

Dans la série des réformes de la Révolution française, en voici une peut-être moins connue que les autres : le changement des noms de communes et de lieux.
Il s'agissait de supprimer tout signe de royauté bien sûr, mais aussi et surtout de christianisme (la Révolution étant par essence anti-religieuse). Exit les rois, les saints, les châteaux... et tout ce qui pouvait rappeler de loin ou de près l'Ancien Régime. Un monde nouveau devait émerger.
Bourg-la-Reine devint ainsi Bourg-Egalité, Saint-Cloud, Pont-la-Montagne, Villeneuve-le-Roi, Villeneuve-sur-Seine, Saint-Germain-en-Laye, Montagne-du-Bon-Air, Saint-Léger-en-Yvelines, Marat-des-Bois, Marly-le-Roi, Marly-la-Machine... et la liste est longue !
Au niveau des colonies, l'Ile Bourbon devint l'Ile de la Réunion. Port-Louis, Port-de-la-Montagne, Fort-Dauphin, Fort-Liberté...
Il en allait de même pour le choix des prénoms. La mode était de se référer aux révolutionnaires (il y eut des Marat et des Maratine), aux événements et concepts révolutionnaires (Victorine Constitution Liberté Égalité naquit le 10 juillet 1793), ou à l'Antiquité (beaucoup de Brutus notamment).

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La Révolution fracassée ou l'Histoire honteuse

Ces deux expressions ne sont pas de moi mais respectivement de Paul Belaiche-Daninos1 et de Balzac. Qu'est-ce que « l’Histoire honteuse » ? Ce sont tous ces crimes honteux et jamais révélés de la Révolution.
Selon Paul Belaiche-Daninos, la Révolution française a été "fracassée" par un certain nombre d'acteurs qui, au nom d'idéaux, usèrent de la violence et de la peine de mort pour réaliser leurs ambitions politiques. Par leurs actions liberticides, ils ont détruit le souffle de 1789 porteur de tant d’espoirs…
La Liberté, l'Egalité, la Fraternité, les Droits de l'Homme, tout cela fut bafoué par ceux-là mêmes qui s'en réclamaient.
Mais laissons Paul Belaiche-Daninos nous l'expliquer par ses mots :
"Janvier 1793… la France a froid,  la France a peur,  la France a faim…  et sous la férule de la guillotine,  la France saigne…
La famine et la peur qui frappaient Paris atteint maintenant le pays dans sa totalité. Le peuple bon enfant, voyait dans les hommes au pouvoir le symbole des vertus républicaines. Il pensait que les mérites dont ils se vantaient leur donnaient le droit d’éliminer leurs opposants. [...]

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