Rois & reines
L'expression "avoir un Jules" et Marie-Antoinette
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- Publié le mardi 15 mars 2011 18:59
- Écrit par Admin
L'histoire de la langue française est passionnante et nous en dit long sur les sociétés et les époques.
Ainsi, l'expression "avoir un Jules" vient de Marie-Antoinette, et plus précisément, de son amitié avec Madame de Polignac.
Jolie, élégante, enjouée, Yolande de Polignac croise le chemin de la reine en 1775. Sa nature vive et spontanée plaît à Marie-Antoinette qui redécouvre à ses côtés la légèreté et l'insouciance qui lui font tant défaut à Versailles, étiquette oblige. Très vite, une amitié profonde se noue entre les deux jeunes femmes. La position privilégiée de Madame de Polignac lui permet d'obtenir de nombreux avantages pour sa famille et son entourage. Elle obtient le titre de duchesse et la charge de Gouvernante des Enfants de France en 1782.
Leur relation suscite critiques et jalousies. Le peuple juge scandaleux les privilèges accordés à cette favorite, alors que le royaume est en proie à des difficultés financières. L'amie de la reine est violemment décriée. Elle est si détestée que sa tête est mise à prix. En 1789, une récompense est promise à qui lui tranchera la tête et l'apportera au café du Caveau...
Ainsi, l'expression "avoir un Jules" vient de Marie-Antoinette, et plus précisément, de son amitié avec Madame de Polignac.
Jolie, élégante, enjouée, Yolande de Polignac croise le chemin de la reine en 1775. Sa nature vive et spontanée plaît à Marie-Antoinette qui redécouvre à ses côtés la légèreté et l'insouciance qui lui font tant défaut à Versailles, étiquette oblige. Très vite, une amitié profonde se noue entre les deux jeunes femmes. La position privilégiée de Madame de Polignac lui permet d'obtenir de nombreux avantages pour sa famille et son entourage. Elle obtient le titre de duchesse et la charge de Gouvernante des Enfants de France en 1782.
Leur relation suscite critiques et jalousies. Le peuple juge scandaleux les privilèges accordés à cette favorite, alors que le royaume est en proie à des difficultés financières. L'amie de la reine est violemment décriée. Elle est si détestée que sa tête est mise à prix. En 1789, une récompense est promise à qui lui tranchera la tête et l'apportera au café du Caveau...
On qualifia Yolande de Polignac de "Jules de la reine" (puisqu'elle était Madame Jules de Polignac, épouse du comte Jules de Polignac). D'où l'expression "avoir un Jules", c'est-à-dire avoir un petit copain, un amoureux...
La duchesse de Polignac mourut en 1793, rongée par le remords d’avoir quitté la reine pour l'exil en 1789, en pleine tourmente révolutionnaire. Sur son épitaphe, en dernier hommage, est inscrit "Morte de douleur".
Source : Nathalie COLAS DES FRANCS, Madame de Polignac et Marie-Antoinette, une amitié fatale, Les 3 Orangers, 2008
Les images représentent Yolande de Polignac (née Yolande Martine Gabrielle de Polastron).
La duchesse de Polignac mourut en 1793, rongée par le remords d’avoir quitté la reine pour l'exil en 1789, en pleine tourmente révolutionnaire. Sur son épitaphe, en dernier hommage, est inscrit "Morte de douleur".
Source : Nathalie COLAS DES FRANCS, Madame de Polignac et Marie-Antoinette, une amitié fatale, Les 3 Orangers, 2008
Les images représentent Yolande de Polignac (née Yolande Martine Gabrielle de Polastron).